Low impact
Ce jardin part d’un principe simple : si au 20e siècle nous cherchions à maîtriser la nature, au 21e nous nous devons apprendre d’elle et réduire notre impact sur le végétal.
Un camaïeu de vert
Au lieu de jouer un rôle accessoire, la nature est quasi-omniprésente dans notre jardin : 80% de la surface est totalement dédié aux végétaux. Nous y retrouvons une palette de plantes exotiques mais adaptables à notre climat parisien du fait des changements qui s’opèrent.
Entre ombre et lumière
Dans les parties ombragées, les plantes à caractère humide (fougères arborescentes, hosta, equisetum et acanthes) règnent. Dans les coins plus ensoleillés, nous retrouvons des Dasylirion, Salvia, Stipa et Trachelospermum qui amènent une verdure luxuriante et sauvage. L’effet graphique de ces végétaux contribue à cultiver un lien fort entre l’intérieur de la serre et le jardin.
Des matériaux recyclés …
Afin de développer une notion de connivence entre la nature et l’Homme, nous avons travaillé avec des passerelles presque transparentes. Ces passerelles nous font flotter au-dessus de la végétation, sans laisser d’empreinte. Dans la continuité des barres d’acier, nous avons voulu installer des banquettes qui permettent au visiteur de profiter des différentes vues du jardin. Le choix du matériau s’est porté sur l’acier ajouré car celui-ci est le plus recyclé au monde – une autre manière de minimiser notre impact.
et recyclables !
Les clôtures de ce jardin sont en bois brulé de différentes largeurs et hauteur, ce qui laisse filtrer la lumière et crée un support pour les plantes grimpantes. Le brûlage partiel du bois est une technique japonaise ancestrale (shou-sugi-ban) qui le rend paradoxalement résistant au feu sans recours à des produits chimiques. Le bois brûlé prend vie à travers les œuvres du sculpteur Thierry Martenon qui travaille des essences endémiques de sa région (épicéa, frêne, érable).
L’atelier du jardin
Le lieu le plus « habité » du jardin est une serre style atelier. Devant ses grandes baies vitrées nous pouvons contempler le végétal. Afin de rester dans une esthétique industrielle, les fontaines sont fabriquées à partir de poutres de chantier. Elles se déversent dans une zone humide qui continue jusque sous la serre.
Mise en lumière …
Pour la mise en lumière, nous souhaitions utiliser des éclairages doux, organiques et discrets. Les œuvres de Jean-Philippe Weimer soulignent l’architecture des plantes tout en se fondant dans un tableau végétal.